Deux femmes de terrain, à la fois populaires et déterminées.
Dans cette circonscription marquée par l'influence de l'extrême droite, on ne présente plus Fabienne Haloui, conseillère d'opposition à la mairie d'Orange, familière des quartiers populaires de la ville, reconnue pour son engagement au quotidien aux côtés de ceux qui souffrent aussi bien des politiques nationales que locales et qui affirme « mon combat est désintéressé ».On connaît peut-être moins sa suppléante, Marie-José Gonzalez, pourtant bien investie dans le monde associatif du côté de Bollène, et qui s'est particulièrement illustrée contre la vente du stade décidée par la mairie de Bollène. Après que Jean Gatel, candidat de la France Insoumise qui avait exprimé le souhait d’être suppléant de Fabienne Haloui, ait retiré sa candidature pour raison de santé, Marie José s’est déclarée disponible : fille d'immigrés espagnols elle reste marquée par la période fasciste de ce pays, ce qui explique ses 30 ans de militantisme au PCF.
Pour ce qui est de lutter contre les injustices et les carences territoriales, on peut faire confiance en la pugnacité de ces deux femmes.
La titulaire, Fabienne Haloui, s'interroge sur la multiplicité des candidatures dans cette circonscription tenue par Jacques Bompard de la Ligue du Sud, extrémiste de droite s'il en est...
Au final la droite, d'après Fabienne Haloui, est surreprésentée dans cette circonscription avec, en renfort du candidat officiel LR, 2 listes « La République en Marche » avec la présence sur l’une d’elles, de Roland Rotissi, bien connu pour ses positionnements politiques opportunistes, en 2012, Jacques Bompard se revendiquait de son soutien. En 2008, il avait le soutien du PS, aux municipales à¨Piolenc. 6 ans plus tard il était élu avec le maire de Piolenc, député suppléant de Jacques Bompard.
« La gauche avait tout à gagner à un accord national »
Ce n'est pas faute d'avoir multiplié les appels pour un accord national, puis départemental, d'abord avec la France Insoumise de Mélenchon, puis avec les autres forces de gauche du département : la candidate PCF regrette l'échec des négociations ; elle s'était dite prête à retirer sa candidature si un accord positif était conclu sur le département. Au lieu de ça, voilà qu'un candidat de la France Insoumise « qui n'avait jamais mis les pieds dans cette circonscription » vient disputer la place à des militants qui ont mis toute leur énergie dans la campagne pour Mélenchon ! Et de poursuivre « Mélenchon aurait eu tout à gagner d’être à la tête du rassemblement de la gauche anti libérale dans sa diversité à l'Assemblée ; on ne reconstruit pas la gauche sur des positions hégémoniques ».
Elle se félicite toutefois de gestes encourageants venus d'une part de certains membres de FI qui lui apportent leur soutien et, d'autre part, du retrait d'une candidature socialiste sur la circonscription de Carpentras où Mina Idir (PCF) reçoit le soutien du candidat socialiste de la circonscription de cavaillon, Philippe Batoux, pro-Hamon, engagé auprès de Gérard Filoche, qui s’est battu contre la loi El Khomri et le PCF a retiré son candidat dans cette circonscription.
Un Président sans état de grâce
Car l'enjeu de cette législative c'est d'envoyer à l'Assemblée toutes les forces capables de s'opposer à la poursuite de la casse du code du travail. Pour la candidate PCF « on sait bien que dans les accords par entreprise les salariés sont dans un rapport de subordination (…) Ce sont des mesures destructurantes pour le monde du travail (…) Macron veut finir le travail engagé par Valls-Hollande, Je serai farouchement opposée à toute nouvelle attaque contre le droit du travail ».« Mettre en œuvre des mesures concrètes pour lutter contre l'évasion fiscale », c'est une priorité pour la candidate ; car « le montant de l'évasion fiscale est à la hauteur du déficit public que Macron veut maintenir au-dessous des 3% imposés par l'Europe ».
Autre mesure avancée : le crédit bancaire et la fiscalité doivent être favorables aux petites entreprises créatrices d'emplois qui subissent le diktat des plus grosses dont le seul but est le profit.
La candidate, si elle est élue, œuvrera en faveur du monde agricole pour assurer aux exploitants des prix rémunérateurs tout en promouvant des produits de qualité à un prix raisonnable pour les consommateurs, en faisant jouer le coefficient multiplicateur.
Et bien sûr, porter un Code de l’Égalité et de la non-discrimination pour lutter contre le racisme, en pointant le rôle de la parole politique qui encourage le racisme, une mesure qui sera dans la continuité du combat quotidien de longue date entrepris par la candidate du vivre ensemble sur ce territoire qui lui tient à cœur.
Dans la 4ème circonscription, la multiplication des listes et la division dans toutes les familles politiques font que « la situation reste très ouverte » constate-t-elle confiante.
Conférence de presse relayée par Nadia Boyer
