Une nouvelle publication pour la ville d’Orange, « Le journal d’Orange » se veut la voix de l’opposition.
André-Yves BECK, Xavier MAGNIN, Gilles Vivien sont les trois protagonistes : ils déclarent avoir décidé « d’être la voix de l’opposition, dans une démarche constructive ». Bien sûr, ces trois anciens collaborateurs du député-maire Jacques BOMPARD sont venus présenter le premier exemplaire du « Journal d’Orange ». Cette publication comprend quatre pages, tirée à 10.000 exemplaires, distribuée dans les boites aux lettres de la ville.Les opposants « surprise » de Jacques BOMPARD.
Présentons les personnages de ce théâtre politico-familial.André-Yves BECK
Il a été directeur de la communication de Jacques BOMPARD pendant 18 ans. Il a également été adjoint aux finances pour Bollène, dont le maire est madame Marie -Claude BOMPARD (épouse de Jacques BOMPARD). Aux dernières élections municipales, il a rejoint le maire de Béziers, Robert MEYNARD, pour occuper le poste de directeur de cabinet. André-Yves BECK est un maître idéologue de l’extrême-droite. En dehors de ses fonctions professionnelles, il est l’époux d’une des filles de Jacques BOMPARD.Xavier MAGNIN
Il est l’ancien directeur de cabinet de Jacques BOMPARD. Il a rejoint Joris HEBRARD, le jeune maire FN du Pontet, élu en 2014. Il a pour mission de lui faire profiter de son expérience orangeoise. De surcroit, Xavier MAGNIN est le neveu de Madame Marie-Claude BOMPARD.Divorce et trahison à la mairie d’Orange.
Le divorce entre Jacques BOMPARD et ses deux anciens collaborateurs s’est fait lors de la préparation des élections municipales 2014. Les mauvaises langues, par ailleurs bien informées, ont fait savoir que Xavier MAGNIN et André-Yves BECK avaient lâché Jacques BOMPARD, parce que ce dernier avait mis dans l’arène politique ses deux fils, Guillaume et Yann. En effet, Guillaume BOMPARD est devenu conseiller municipal délégué à la mairie d’Orange, Yann BOMPARD est devenu conseiller départemental du Vaucluse. Ce passage en force de Jacques BOMPARD a dû être perçu comme une sorte de licenciement par messieurs BECK et MAGNIN, qui ambitionnaient surement une meilleure reconnaissance de leurs engagements.Alors, pourquoi Xavier MAGNIN et André-Yves BECK parlent-ils d’opposition ? Une critique lue dans le journal la Provence du 2 décembre 2016 explique que « La mairie d’Orange doit réagir, les rues sont de plus en plus sales ». Voici une justification un peu courte, messieurs, d’autant que ce travail d’entretien relève de la communauté de communes.
Plus loin dans ce même article, ils reconnaissent que les prochaines élections municipales en 2020 sont un peu lointaines. Et d’ajouter : « Mais elles posent la question de l’après BOMPARD, et cela ne peut se faire en janvier 2020. Nous sommes légitimes par rapport à l’identité politique de la ville d’Orange, … et il n’y aurait pas de successeurs potentiels ».
Cette dernière phrase pourrait être complétée ainsi : « … pas de successeurs potentiels, à part NOUS, ses anciens collaborateurs ».
Comment le Front national envisage « l’après Jacques BOMPARD » à Orange.
L’année 2017 peut être décisive avec les deux élections qui se dérouleront au printemps 2017.L’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai peut permettre à Marine LE PEN de faire un bon score. Aux élections législatives, dans la foulée les 11 et 18 juin 2017, le FN dans la circonscription d’Orange peut grandir également.
En toute logique, le FN de Marion Maréchal-LE PEN cherche à « siphonner » les voix de la Ligue du Sud * dans le Vaucluse, en commençant par Orange. André-Yves BECK a donc la charge d’organiser et développer le militantisme FN sur la ville d’Orange. Il souhaite recruter des adhérents, et les faire devenir des militants.
Suivant cette stratégie, aux élections législatives de juin 2017, Jacques BOMPARD, maire d’Orange et député sortant, aura un candidat FN comme concurrent. A ce théâtre politique, le premier rôle reviendrait à Xavier MAGNIN.
Il est possible de penser que tout cela soit de la politique fiction. Très vite la réalité montrera si cette hypothèse tient la route.
*La Ligue du Sud est un mini-parti politique fondé par Jacques Bompard en 2010. A l’époque la succession de Jean-Marie Le Pen au Front National était posée. La porte n’était pas ouverte pour Jacques Bompard, qui a alors créé son propre parti. Cette organisation s’est implantée en particulier dans le nord du Vaucluse. Alors que la succession du FN était l’affaire de la famille Le Pen. Après 17 ans, on peut dire que le développement de la Ligue du Sud s’est fait au bénéfice de la famille Bompard, suivant la méthode BOMPARD maintes fois appliquée.
